vendredi 24 septembre 2021

FENDI MILAN 2022

Sans la folie des uns, je n’aurais jamais pu faire des créations si féminines. Sans la toile d’araignée internet, je n’aurais jamais su écouter. Sans la terreur des autres, je n’aurais jamais goûté à la douceur de la solitude. Sans les textes religieux de mes livres, je n’aurais jamais vu la Rome antique. Sans le Cantique des Cantiques, je n’aurais jamais découvert la poésie.

Avec mes jambes, j’ai pu courir sans jamais vouloir m’arrêter. Avec mes oreilles, j’ai su entendre la maladies. Avec mes bras, j’ai su me tenir haut perché. Avec mes yeux, j’ai su que j’aimais les baskets. Avec mes mains, j’ai écrit des milliers de lettres. Avec mes aiguilles, j’ai rendu les femmes heureuses de se sentir bien. C’est la déclaration d’amour de Kim Jones, avec l’outil de Karl pour Fendi. Voilà donc le prochain créateur de la maison du Maître de Granville, il lui ressemble déjà un peu.

Kim Jones, depuis son arrivée chez Fendi, il y a un an, a pleinement embrassé l’ADN de la marque et son héritage, y compris la contribution de feu, Karl Lagerfeld. La longue, longue passerelle à Milan était ornée de miroirs fumés, et vous pouvez imaginer les modèles faisant une entrée dans le Palace de la rue Montmartre à Paris, les cheveux gominés en arrière pour le clin d’oeil au seventies.

La collection était maitrisée sur la couture ; des vestes cintrées à la taille, et des pantalons s’évasant sur des sandales à lanières sans rester spartiates. Jones a ajouté des nervures ici et là pour que les formes traduisent les années 70. Kim Jones a transcrit le glamour de l’ère disco, à nos yeux, pour stigmatiser l’ineffable et exaltant souvenir du passé.

Anonymode