mercredi 6 novembre 2024

UN PARFUM QUI NE SENT PAS LA ROSE


D’un dessin à un modèle précis de vêtement, les marques ont cette mauvaise habitude de voler les créations des jeunes créateurs sans leur consentement. Et cela, pour les vendre à un prix toujours plus extravagant de bêtise. Ces entreprises pèsent suffisamment lourdement dans la profession pour faire pression contre les petits, et pour la plupart, elles s’en tirent à bon compte. Appropriation culturelle d’autres pays, en bref, si tu as à dire quelque chose traduit le en silence.

mardi 5 novembre 2024

LE COURRIER DES LECTEURS NOVEMBRE

Cher Parfumeur de scandale,

La bêtise est un cénacle fort affligeant, et l’humour d’un dégénéré a quelque chose de réconfortant. Ces quelques lignes, que vous avez consacrées à la parfumerie, prouvent que vous n’y connaissez rien, et que vous ne méritez pas la moindre attention. L’outrage que vous avez prodigué est une vieille habitude humaine dans les mains de fainéants, qui derrière leur clavier, cherchent et ne trouvent rien à dire. Arrêtez de nous bassiner, larguez les lunes et amarres, et perdez-vous dans cet océan de la connerie.

Alex Térieur

Réponse du courrier des lecteurs

Cher Alex Térieur, « grand fan d’outdoor », somme toute en Ex Térieur, vous êtes assis sur un pot de chambre, et vous jugez le vol des frères Wright que vous prenez pour un vol de corbeaux. Ainsi de vieux lion gâteux bien caché dans son fourré et livré aux médicaments, vous jetez Homère aux latrines. D’un œil immense, rien qu’un œil, qui est myope de surcroît, vous jugez de votre intelligence mycosée pour sauver « un parfum de femme » qui se porte bien sans vous.

Écrivain raté assurément, sur votre écritoire figure une chute de chimère engendrée par un gorille, et on peut lire sur le dossier de votre chaise le mot « fatalité ». Cessez, Monsieur, de vous soulager sur le mur de Facebook en pensant que vous vous soulagez au pied de l’Himalaya, car je ne suis pas si grand que cela. Vous me demandez de « larguer les lunes et les amarres », je vous réponds : larguons les nuls et les amers.

Cordialement,

FM

lundi 4 novembre 2024

MON AGE AVAIT RAISON


J’ai l’âge de voir les choses avec tranquillité, de caresser mes rêves du bout des doigts, de voir mes illusions se transformer en espoir, seulement. J’ai l’âge où l’amour est parfois une flamme qui a besoin d’être ravivée dans un feu qui ne sera plus de passion, et qui n’est plus de mise.

Dans mon havre de paix de la Bretagne profonde, non loin de la forêt de Brocéliande, tel un coucher de soleil sur les dunes de la plage de Longchamp, j’ai l’âge où je n’ai pas de besoin en nombre. Mes désirs, pour la plupart réalisés, me valent beaucoup plus que d’avoir 20 ans, 40 ou 60.

mardi 29 octobre 2024

LE BULLSHIT DE LUXE

Plus on est de fous furieux, plus il est dangereux de rire. Les proverbes sont les prophètes des professionnels de la prophétie. La majorité des marques de luxe sont véritablement des « bullshiteurs », et pour dénoncer cela, l’entreprise de chaussures Payless, qui ne sont pas de très haute facture, mais de bonne qualité quand même, décide de faire un petit test en 2018 : Ouvrir un nouveau magasin en faisant croire que c’est une marque de luxe, et cela, en vendant les mêmes chaussures. Cette nouvelle boutique est située en plein milieu de Los Angeles, avec une déco de luxe adéquate. Ainsi, le piège va se refermer.

jeudi 24 octobre 2024

M 19 LE GRAND BLUFF SUR LE MOI

Je n’aime pas la banlieue, habitant le centre de Paris, mais je me suis fait violence pour aller à la porte d’Aubervilliers, en prenant le métro de la reine Mago. Ne prenant pas mon vélo pour supprimer le risque de me faire écraser par des automobilistes énervés d’être dans les embouteillages toute la journée. Finalement, le « Tube » de Paris m’a entubé de 2,50 euros pour aller voir l’exposition « Lesage et 100 ans de mode ».

Quel n’a pas été ma déception de ne voir que six robes se battaient en duel dans quatre salles, pour 100 ans d’expérience ! Vous avouerez, c’est un peu court. Ma déception fut encore plus grande, quand j’ai vu une robe soi-disant de Haute Couture de Jacquemus pour la chanteuse Beyoncé, c’est moi qui ai failli avaler mon once de cerveau, car Jacquemus n’a jamais été capable de faire une robe, encore moins de Haute Couture. Il ne parviendrait même pas à faire un pet de mode plus haut que la cheville de l’ombre de lui-même.

Les Métiers d’Art ou les Savoir-Faire Français, un savant mélange organisé en entretenant ainsi la confusion entre les Métiers et les Arts et Lettres qui lui ont été remis pas notre nouvel sinistre de l’inculture ; Madame, je m’habille chez les couturiers gratuitement.

mercredi 23 octobre 2024

LA FABRIQUE DES MÉDIOCRES DÉPRESSIFS

Chaque siècle a porté une foison d’apostats sectaires, de médiocres et d’idiots d’astreinte. Chaque territoire portait ses iconoclastes, et pourtant personne ne les a jamais loués. Par contre, on glorifiait les peintres des beaux-arts, les architectes, les hommes de biens ou encore les grands mécènes.

Mais, en 2001, avec « Loft Story », intervient une rupture qui engendre la machine à nigauds, sans culture ni savoir. C’est ce jour-là précisément le démarrage de ces influenceurs débiles, nous imposant avec méthode la vision de nos propres enfants.

Les brèves de comptoir sortaient des cafés pour se propager sur la toile. À l’époque, les producteurs élèvent le quotidien des niais au rang de trame historique. S’embrasser dans une piscine vaut une médaille, médire et insulter son voisin soulève l’audience de débiles qui regardent, fascinés, comme le « Truman Show », sauf que là, il n’est pas possible d’y échapper.

mardi 22 octobre 2024

FENTY LE « PSHIT SHIT »

Sur des accords de magnolia, de musc, de tangerine et de rose bulgare, la barbadienne donne naissance à un sillage floral de Macédoniens, les Bulgares comprendront. Enrichi de notes inattendues de vanille, de myrtille, de noix de coco, de géranium et de patchouli, « Fenty Eau de Parfum » exprime tout le cœur de la muse du seigneur des Arnault, qui nous vend du « Dior, j’adore », toute la journée depuis plusieurs semaines.

Un parfum, ça peut totalement changer l’image que tu renvoies. Soit, il te transforme en une star de cinéma odorante, soit comme ton ex en vieille cave humide, tout dépend de ce que tu achètes. Du bon parfum qui coûte cher au tout « pourri » vendu chez « Prisunic » ou en « knock-off » au dixième du prix sur les media sociaux, il y a vraiment de tout. Et si tu ne peux pas le payer, alors faire l’Harpagon moyen et n’utilise que les testeurs de chez Sephora tous les matins avant de partir au bureau.

lundi 21 octobre 2024

LE FORENTIN QUI NE L’EST PAS

Pour bien vivre, cette année 2024, vous aurez intérêt à tenir compte de la configuration planétaire générale. On peut dire qu’en réservant au Florentin, en ce début d’octobre, une brasserie, comme on en fait plus, qui titille de son influence tellurique le quartier de la rue St-Florentin, où Jean Patou était installé autrefois.

Le Dieu des mets, derrière le comptoir de cette ancienne boutique de parapluies, le chef, remue avec fougue, et un certain génie, la scène culinaire française de jadis. Quand nous sommes arrivés, deux piliers de comptoir soutenaient le temple de la bêtise. Après le retour des cerveaux, voici le retour des couteaux type bouillon de brasserie. La carte propose un large choix de cuisine française (œufs mayonnaise, pâtés, soupe à l’oignon, planches, tartare…), généreusement servie et bien préparée. Pas besoin de tirer les taro(t)s pour commencer, car les yeux fermés, on a commandé des rognons, et pour finir une tarte aux pommes qui semblait venir tout droit du paradis.

On vient aussi demander Dionysos pour la carte des vins, sorte de recueil qui fournit des biodynamies, dont l’oxydation donne à quelques-uns une délicieuse saveur de champagne. Une très bonne brasserie parisienne, tout est fait maison. Nous avons passé un agréable moment, un peu bruyant, mais les étrangères y pullulent. Toutefois, cela sera un plaisir d’y retourner lors d’une prochaine virée avec ma bimbo préférée. Addition top, no big deal, 80 € pour deux cafés compris.

FM

LE FLORENTIN
10 Rue Saint-Florentin,
75001 Paris

vendredi 18 octobre 2024

A NEW FASHION WORLD IN CHINA


Shanghai Fashion Week stars this season include Comme Moi, Jacques Wei, Mark Gong, OfficeH, Oude Waag, Samuel Guì Yang, Shushu/Tong, Joyce Bao, Ya Yi and J E Cai.

Fashion week headliners like Comme Moi, Mark Gong (designer MARK GONG is a Parsons School graduate), Oude Waag and Samuel Gui Yang have continued to cement their presence in the market with standout shows, but for many local designers, this season is the season when reality hits hard.

With China’s economy slowing and the multi-brand retail bubble bursting, designers are turning to more affordable commercial pieces and showrooms are filled with copycat brands that are cutting edge; the Chinese are eating up the electric car market now they’re going after fashion, and luxury.

mercredi 16 octobre 2024

COPERNI LE JOURNAL DE MICKEY


Organiser son défilé de mode dans un lieu insolite, Disneyland Paris pour ne pas le nommer, et cela, dans le cadre de la Fashion Week, sera une grande première pour le célèbre parc d’attractions, qui a été construit il y a trente-deux ans. Pour finalement, un défilé que les Mickey de la mode diront magique et innovant. Bref, Coperni, on aime pendant cinq minutes sans jamais regarder.

Il y avait des jeunes adulescents naïfs, il y avait des furieux qui avaient pris trente minutes de RER pour y arriver, des sirènes généralement appelées Bimbos, ainsi que la reine de toutes les Bimbos, Kylie Jenner. Un exercice inédit au pays des fées, pour un prêt-à-porter qui n’est pas un enchantement. Il était une fois, la chronique d’un rendez-vous avec la petite sirène qui trotte dans ma tête, avec des pièces qui sont plissées par des pinces à linge pour un clin d’œil à Blanche Neige.

mardi 15 octobre 2024

LA PLUS BRITANNIQUE DES FRANÇAISES

Rêver, ce n’est pas attendre, mais chercher à atteindre son but envers et contre tout, nous dira-t-elle. C’est la force de l’esprit qui fait avancer dans la vie, gagner du terrain, se battre, lutter contre les éléments et contre vents et marées, c’est le Leitmotiv de cette bretonne au caractère bien trempée.

Sa vie est une succession de challenges où tous les jours, elle remet sur le métier, et efface son ardoise pour un nouvel exercice inlassablement pour convaincre.
Elle pense qu’en réalité, il n’y a pas de vérité irréfutable, il n’y a que des certitudes, et lorsque que celle-ci s’avère être infondée, on s’en forge une autre et on s’y verrouille contre les autres, pour le bien de tous. La persévérance, parmi ces hommes, est un naufrage dont le salut repose sur l’entêtement, et non sur la providence, comme parfois, il pourrait le penser.

Il y a ceux qui abandonnent, et d’autres qui revoient leur copie, ainsi pour un cœur de femme qui continue de battre la mesure pour des défis toujours plus grands, il lui faut plonger le bras dans l’échec, pour sa survivance.

lundi 14 octobre 2024

DANS LE SILENCE DU CRI DE LA SOIE

Le mot « bêtise » est polysémique, une exception culturelle française, peut-être ! Et bien que la création artistique constitue le dernier chapitre de l’expérience émotionnelle humaine, c’est la fin d’un monde qui s’estompe peu à peu de l’espace de nos vies.

Cela a commencé, il y a déjà bien longtemps, par nos droits à se soigner, que les politiques veulent nous supprimer totalement. Nous sommes, aujourd’hui, dans les mains de mutuelles qui augmentent toujours leurs prix pendant que l’État diminue sa participation à nos remboursements. Et cela, dans un silence assourdissant, le droit de se soigner gratuitement disparait lentement.

Nous avons aussi vu nos voitures, dernier espace de liberté, devenir de plus en plus petites, et le rêve, pour ma génération, d’avoir une voiture de forte cylindrée pour rouler à tombeau ouvert sur les autoroutes, s’est voilé peu à peu. Maintenant, on veut nous faire acheter des voitures électriques, à un prix abracadabrantesque, pour rouler avec de l’électricité qui coûtera bientôt deux fois plus cher qu’un plein d’essence sans plomb.

vendredi 11 octobre 2024

VALENTINO PAR MICHELE


Pour obtenir une invitation pour le défilé d’Alessandro Michele pour Valentino, c’était aussi difficile que de trouver un masque FFP2 pendant la pandémie. Nonobstant, c’était l’événement, le plus attendu de la semaine, pour ses débuts avec la marque Italienne. Si j’ai attendu si longtemps pour donner mon opinion, c’est que j’avais besoin de donner les mots justes.

L’espace était une sorte de décor parsemé d’objets anciens comme le marché Serpette, et ceux-ci étaient enveloppés de housses anti-poussière comme si la maison avait dormi pendant deux mille ans. Les invités étaient assis sur des canapés et des chaises sur un sol en miroir brisé. Mais, la vraie question était de savoir comment l’ancien directeur artistique de Gucci allait réinterpréter l’héritage de la maison italienne fondée en 1960 par Valentino Garavani ?

jeudi 10 octobre 2024

H&M LA CULTURE DU PAUVRE

Les voies du seigneur sont impraticables, c’est probablement pour cela que H&M ouvre les portes d’un nouveau pop up dans le Marais jusqu’en décembre 2024 ! L’enseigne suédoise, qui vend des produits de la fast Fashion, vient faire un pied de nez à la Fashion Week de Paris. Elle investit un espace de 850m² sur deux étages, pour y installer son laboratoire de la mode. Au programme : la collection Automne/Hiver, des capsules pointues, et de la seconde-main dans une scénographie immersive et futuriste entièrement rouge pour riches exclusivement. Le pauvre, c’est fini. Maintenant, que ceux-ci vous ont rendu riche, vos ouvriers d’abord, et ensuite vos clients qui achetaient vos produits de « l’an pire » du Milieu.

L’idée est de créer un véritable laboratoire de mode en plein cœur de ce quartier emblématique de Paris, quand Zara veut devenir une marque de luxe avec son immeuble rue de Rivoli, les vikings, eux, veulent désormais faire la même chose.

mercredi 9 octobre 2024

LA VÉNUS DE MICMAC RICCI

Après les colombes de Lalique, et l’affreuse série « Les Belles de Nina », sorte d’étron multicolore  couronné ; voici une nouvelle féminité, qui émerge chez l’espagnol, inspirée de la mythologie, en écho au patrimoine de la maison ! Inventer une déesse contemporaine d’aujourd’hui, mais celle-ci sera certainement une bimbo déambulant dans les couloirs des hôtels de la capitale, « c’est l’air du temps ». Une fragrance où le Magnolia rayonne tel un véritable bijou, et pour l’histoire…., les magnolias sont apparus avant les coléoptères, et bien sûr, la baronne Wildenstein, car des spécimens fossilisés ont été retrouvés et dateraient de 20 millions d’années avant sa première opération inesthétique.

Un flacon de parfum, tel un bijou en forme de coquillage au style art déco, une vraie innovation ! C’est une copie d’un flacon de 1960 de chez Tiffany & Co. ; Flacon de parfum en argent sterling avec coquille de mer festonnée ci-dessous.

Vénus, la déesse de l’amour et de la séduction, la beauté féminine de la mythologie romaine, importée dans la patrie de ‎Antoni Gaudí qui pourrait sentir non pas la moule, mais la palourde.

mardi 8 octobre 2024

UNE AUTRE VISION DE LA FASHION WEEK

Qui rendra compte que la Fashion Week de ces derniers jours pourrait prendre une autre dimension, sorte de vie avec des ailes pour une semaine, tel Icare, fils athénien de Dédale et Naupacté. Voici donc le regard des photographes Sophie et Caroline Moisan qui capture les instants précieux de toute une génération. Car lorsque le jour s’estompe, et au travers des gouttelettes de pluie, elle sublime une clarté qui parfume l’âme, et lustre le paysage d’un flou si artistique, que finalement tout s’éclaire.

Sorte de fil d’or pour ourdir notre journée, dans un prisme aux brillantes couleurs, que les béotiens ne verront jamais. Un rêve, que les nœuds de Balenciaga, trop serrés, n’auraient pu contenir. Sur la vitre où passa mon regard, ce fut l’adieu d’un ange obtenu par hasard. Et dans la rue encore humide, dans les gouttelettes réapparaient la claire surface du pavé et des cafés si encombrés de fils et d’aiguilles, dans une image fuyant l’invisible, pour un moment que personne n’aurait imaginé.

FM

lundi 7 octobre 2024

SANS TITRE DE NOBLESSE

Ils sont loin les temps libérés de ma folle jeunesse où l’on pouvait montrer des images en public, une liberté d’expression sans autocensure. Actuellement, on ne parle pas de n’importe quoi avec n’importe qui, il est des propos susceptibles d’être mal interprétés. Mais, peut-être aurais-je dû écrire : mal interprétés par les susceptibles.

J’ai fait l’autre nuit un véritable rêve éveillé, où l’homme le plus riche de France, notre seigneur à tous, devenait le patron de la France. Il avait mis comme Premier « sinistre », l’homme de Tolède aux Finances et à la décroissance de l’industrie de la mode, P. Marrant, garde des « sots », et il y a du travail, et le petit Page au développement Durable des « cana bis » comme dirait Dorothée. Le Papel Williams, Ministre des Affaires très très étrangères et à l’alliance « Wintouriene », et enfin, le Flock Fringant, Ministre des caprices de la culture et du détricotage de la profession.

Demain, les journaux du Seigneur, y compris Paris « Mars », recevront leurs courtisans pour le quatre pattes de la soumission et l’obole du seigneur, faisant ainsi vivre grassement une bande d’incompétents, qui habite Sèvres-Lecourbe, « à ne pas confondre avec lèvres se courbent. »

jeudi 3 octobre 2024

BALENCIAGA VERY NEGLIGEE

Demna devrait faire taire les détracteurs qui se plaignent qu’il n’a pas de nouvelles cordes à son arc. Avec sa collection printemps 2025 pour Balenciaga, elle s’est ouverte avec une série de looks de sous-vêtements : soutiens-gorge en trompe-l’œil, jarretelles et bas brodés, incrustés ou tricotés en jacquard sur des bodys couleur chair. Ces looks le placent en plein dans la tendance lingerie qui balaie les défilés européens, mais avec sa signature hardcore unique.

« Je voulais vraiment quelque chose de plus, pas du boudoir parce que boudoir sonne très vieux, mais quelque chose de très sensuel et presque érotique », a-t-il déclaré après le défilé, portant un sweat à capuche qui se déchirait aux coutures. « Je ne l’ai jamais vraiment montré, mais cela a toujours fait partie de qui je suis en tant que créateur. »

Les sous-vêtements se sont transformés en jeans évasés juste sous les poches, les jambes de pantalon ancrées sur des bottes hautes (pas besoin de jarretelles) et puis des robes de secrétaire soyeuses, sages devant, mais ouvertes dans le dos pour mettre en valeur le laçage lâche du corset de haut en bas. Le défilé avait une atmosphère porno chic sournoise et les jambes de pantalon tombant comme ce masque encadrant le visage de cinquante nuances de Grey.

mardi 1 octobre 2024

SCHIAPARELLI LA ROSE BERRY POURPRE DU CAIRE

Depuis qu’il a pris la direction artistique de Schiaparelli, Daniel Roseberry a conquis les Français par ses collections de haute couture spectaculaires. Il espère désormais conquérir les portefeuilles avec une gamme de prêt-à-porter et d’accessoires d’une marque en pleine expansion.

Longtemps, les présentations étaient exclusivement présentées dans le salon historique de la place Vendôme ; la marque appartenant à l’entrepreneur italien Diego Della Valle dont le grand-père cordonnier fera de son fils un industriel de la chaussure qui devient la marque Tod’s. Le petit-fils récolte donc les bienfaits de ses ancêtres. En juin dernier, il a ouvert une boutique temporaire à Monaco, et un pop-up à Shanghai, le mois suivant. De la cordonnerie de son grand-père à Schiaparelli, quel chemin parcouru !

La maison est un acteur de niche qui cible une clientèle haut de gamme, à une époque où les consommateurs désertent en masse les marques de luxe mondiales. Avec cette signature surréaliste, Schiaparelli mise sur une esthétique qui la distingue de ses concurrents. Le luxe bruyant dans le silence des médias, mais surtout sonnant et trébuchant.

vendredi 27 septembre 2024

JAVIER PAS LES CODES

Le baroque fait son apparition en France à la fin du XVIe siècle et repose sur le principe de l’exagération. Ce mouvement concerne la peinture, l’architecture, la musique et même la littérature, avec des auteurs comme Corneille, ou encore Shakespeare. Ce mardi 24 septembre, au sein de l’espace Niemeyer, « le mec qui a construit Brasília » me dit ma voisine m’ayant pris pour un aficionado de la fashion inculte et Céphalo-abstinent, filtre à intelligence du Marrant. Le petit Luis présentait son premier défilé à la Fashion Week de Paris. Il lui aura fallu cinq ans et « on comprend cela.  » Quel tailleux ! »

En rendant hommage à Cristóbal Balenciaga, la prétention de Luis, originaire du pays de Antoni Gaudí, est sans limites. Jeune protégé de Riccardo Tisci, appelé aussi poussière d’ange ou neveu, comme on dit dans la mode. Il est issu d’une famille espagnole traditionnelle, et cela n’a pas dû être facile.

Avec ses vestes de matador portées avec des strings en dentelle pour exciter le taureau, des mantilles devenues robes transparentes, des jupons bouffants portées sous les fesses pour bimbos exclusivement, et des robes virginales translucides pour femmes « verges » des soirées d’Harvey Weinstein.