mercredi 18 mars 2020

SERIAL LOVER IMPÉNITENT


Je suis entré en gérontologie comme on s’aventure sur un continent à peine exploré et comme il se doit déjà embrumé de légendes… Cette place de vieux, je l’occupe malgré moi, et je la laisserais bien volontiers aux plus jeunes. Voici l’état et la désillusion d’un serial lover, ou comment passer d’un statut de play-boy chasseur à celui d’un chassé par des femmes de plus de 70 ans.

Mon fils, déjà, m’avait qualifié de vieux « con » lorsque je n’ai pas épousé ses valeurs musicales pendant son adolescence, dont le prince était un groupe de métal rock insupportable qui a depuis disparu. Oscar Wilde dans le Portrait de Dorian Gray relatait que : « La tragédie de la vieillesse, ce n’est pas de vieillir, c’est de rester jeune. », montrant ainsi le décalage entre la perception du regard des autres (que le miroir expose) et le vécu personnel.

Le vieillissement exprime à la fois une idée de perte mais aussi une idée d’acquisition. Surtout chez les Japonais, il est un processus normal, et l’expression du temps qui passe à l’histoire de nos personnes. Nous vieillissons comme nous vivons, ni mieux ni moins bien, c’est une question d’équilibre entre pertes et acquisitions.

Me voilà donc un homme de 62 ans, parmi les plus courtisés de son âge par des mamies de 70 qui font du sport, mangent Bio, et probablement pourraient supporter aisément la comparaison avec quelques Bimbos de 40 ans. Et le plaisir de devenir de l’état de chasseur à un homme traqué par celles-ci me flatte, et ne me dérange pas plus que cela. Bien au contraire, il vient émuler mon Ego,et si on faisait une centrale électrique de Légos, certains pourraient éclairer toute la côte Est des Etat-Unis.

C’était une chose que je n’avais pas anticipé, et que l’évolution des mœurs me fait prendre conscience de la rapidité à laquelle la société change. Savez-vous que nos pères n’auraient jamais épousé une femme qui n’aurait pas été vierge ! Alors que moi j’ai épousé une femme marié, déjà avorté deux fois et qui m’a donné deux enfants, puis quitté pour un autre homme en me laissant au passage une pension alimentaire pendant 20 ans, pour découvrir à la fin que mes enfants n’étaient même pas enregistrés sous mon nom, mais au nom de son ex-mari car ils n’avaient jamais été divorcés. Un comble!

Alors Mesdames, sachez que mon cœur est pris. Mais, que j’aime toujours autant faire du charme aux femmes et que cela ne me fait pas rentrer dans la catégorie des harceleurs par les services de #metoo et autres mouvements dit de liberté pour les femmes qui finiront par les enfermer dans la solitude. La femme s’isole elle-même des hommes, pour seulement quelques connards qui ne représentent pas la majorité, mais c’est comme les poissons volants : cela existe, mais cela n’est pas la majorité du genre.

Anonymode