mercredi 11 mars 2020

UNE ÎCONE DU STYLE

La gigantesque vague de la Fashion Week nous fait sentir que nous touchons peut-être au sublime et je suis prêt à m’enflammer pour déployer ma plume, enfin ! Puis, subitement, sans réserve, des émanations d’une femme, en sueur et en larmes, s’échappe le sacré, car son origine humaine est la quintessence de ce monde. Depuis le début de la Fashion Week, nous avions amassé des centaines de chimères et de robes. Mais là, pour la première fois, nous apercevions enfin la beauté dans toute sa luminescence. Et la salle, en silence, face au vide de nos esprits, nous fait prendre conscience que c’est un grand luxe d’attendre l’improbable.

Le ciel rougeoyant maintenant pareille à la caresse de ces femmes éblouissantes en blanc, qui se détachent de la faune des aficionados. Voilà une lumière insolente qui m’a obligé à fermer les yeux, et derrière mes paupières, tout l’or du ciel blanc du soir était resté dans sa blancheur virginale et époustouflante que Kristina nous donne comme un cadeau. Voilà certainement la plus belle collection de la Fashion Week de Paris. Ne soyez pas étonné qu’elle ne soit pas au calendrier officiel, car ces officiels sont atones de leur sens cognitif, car leur vision du beau ne passe que par le prisme de l’émotion de l’argent, alors que nous avons l’émotion du sublime avec seule contrepartie, le plaisir de regarder.

Anonymode