jeudi 28 mai 2020

FULBERT NARGUO-TRAFIQUANT

Avez-vous remarqué tous ces vélos qui, pendant le confinement, livraient à gogo dans tous les quartiers de Paname ? Une kyrielle d’Uberistes avec un job largement en dessous des minima sociaux et sans protection sociale ni assurance, des cyclistes qui fortifient leurs jambes en mangeant des œufs mollets. Alors, comment se fait-il qu’il y en ait autant ?

En réalité, leur job ne consiste pas seulement à livrer de la nourriture des restaurants avoisinants mais ces livreurs déposent aussi un produit très très stupéfiant et très en vogue. L’article le plus vendu : de la MD, mais aussi de la coco, et de la fameuse herbe pour les végétariens qui s’adonnent à la recherche des Paradis artificiels du Mont Kinabalu… Parfois même, pour les quartiers les plus chics, le trip de l’opium « Made in St Lolo », une senteur de parfums qui monte dans les étages, qui ne se veut pas Belzébuth, car ici il n’est rien d’autre que le plus  » beau des zébus « celui que papa chasse en Afrique.


Les Narguo-trafiquants sont des trafiquants de drogue qui s’amusent à échapper à la police et avec un job précaire « Made in USA » qui devrait rapporter pas moins de 900€ de fixe et 4000 euros de coco-commission, et si vous avez un carnet d’adresses bien rempli qui cible les bureaux de l’Y’âne bâté qui a vu « Monte-Carlo » ; c’est le jackpot. Et si la région d’Auteuil, Neuilly, Passy vous a déjà introduit, votre salaire de cadre supérieur est assuré. Le couteau de Fulbert entre les dents, ces cyclistes en herbe continuent leur sale besogne sous les applaudissements des consommateurs, à 20h00 précise.

Un marché de la drogue à ciel ouvert que tout le monde connaît et dont personne ne parle. Les Bourgeois-Bohèmes, durant ce confinement, continuent leur road-trip, et gonflent les admissions pour overdose dans les hôpitaux et dont personne ne parle. Et pendant ce temps-là, les brigades motorisées de Paris, gyrophares allumés et sirènes hurlantes, traquaient le citoyen et leur sacro-sainte attestation, prémisse d’une autorisation de sortie qui nous ramenait au couvre-feu de 1943. Heureusement, mon grand-père est mort depuis longtemps. Vraiment, mais dans quelle monde Vuitton !

Anonymode