mardi 21 juillet 2020

ACT NAIN L’HORREUR EST HUMAINE

Voilà, sans aucun doute, un semblant d’essai de création pour attirer l’attention sur une couture qui n’en vaut pas la peine. Une copie de « jacque-anus » accouplée à Guo Peï, pour une confrontation entre la force du désir et la fragilité technique, adossée à l’horreur physique, mais il est vrai que l’horreur est humaine. Comme le bréchet de certains oiseaux charognards, on imagine le clapotement d’un égout servant de déversoir, qui s’éparpille dans une gerbe de gouttelettes et qui s’accroche à la pasta milanaise d’un morpion sur le pubis de Minerve.

Label fondé par Luca Lin et Galib Gassanoff en 2016 à Reggio Emilia en Italie, il faut se demander si cette collection est le résultat de  l’inspiration d’un labeur qui travaille comme un muscle ou d’un effort continuellement renouvelé et entraîné. Les couturiers du « bluff sur le moi », enragés du laid, non pas par nature, mais par un entraînement rigoureux, fixateur personnel du goût des autres, nous imposent l’image d’une bourgeoise sortie du ruisseau qui n’a jamais connu Flaubert.

Nous pensions voir de la couture, mais finalement, nous sommes rentrés dans un monde étrange qui réside non loin des latrines. Il est vrai que les collections se suivent mais ne se ressemblent pas ! Act N°1 en voilà un vrai nom qui détermine sont futur car après le premier acte il est probable qu’il n’y en ait pas de deuxième. Un mal, pour un bien, peut-être ? Ils sont buvards comme Rousteing et ils travaillent toujours en sous-main.

Anonymode