jeudi 30 juillet 2020

CÉLINE PAS TIK COMPLÈTEMENT TOK

C’est sur la plateforme TIkTok que, chez Céline, Hedi Slimane, le « Clubinard », nous raconte son histoire des années 80 après nous avoir raconté la saison dernière celle des années 1970. Plateforme qui ne compte seulement qu’environ 5 000 spectateurs, et sur laquelle nous avons pu suivre en direct son défilé printemps-été masculin, avec des mannequins qui se promènent sur une ancienne piste de course automobile près de Marseille, probablement cause : proximité des vacances oblige.
Le défilé de Hedi Slimane semblait viser directement la Génération Z, même si certains utilisateurs de l’application ne semblent pas avoir la moindre idée que Céline est une marque de mode française de luxe et que Slimane est un couturier connu. « Changez de chanson »! hurlaient d’innombrables TikTokers (toujours la même rengaine qui tournait en boucle) fatigués par cette litanie. Le nombre de téléspectateurs s’amenuisait rapidement au fil de la présentation, car à contrario d’un show assis que l’on ne peut pas quitter, avec ces nouveaux média, l’audience est très versatile et cela se voit.

Mais, les Millennials et les Génération Z sont les premiers clients, après le coronavirus et la fermeture du pays, à engloutir les produits de luxe. Les caméras montées sur des drones ont zoomé sur des éléments emblématiques de la collection : vestes et bombardiers universitaires, avec manches amovibles, vestes de soirée opulentes avec imprimé animal et même quelques costumes à rayures avec une coupe qui aurait certainement plu à Karl. Seul Dieu sait le prix de ces vestes en patchwork ou en cuir brodé à la main, de ces pantalons de jogging tachetés de miroirs, ou de ces ponchos et sweats à capuche rustiques, mais le luxe nous a habitués à des prix toujours plus extravagants comme leur vêtement d’ailleurs.

Anonymode