lundi 28 septembre 2020

ON ACHÈVE BIEN UN CÈDRE DANS LE CARTIER

Le cèdre de la Fondation Cartier, planté par Chateaubriand, achevé par le groupe d’Afrique du Sud, sera-t-il remplacé par un baobab ? Voilà donc l’arbre bicentenaire de la Fondation victime de je ne sais quoi ! L’arbre, le plus robuste de la terre, aurait manqué de liquide, un comble ! La maison-mère aurait pu contacter Nestlé pour apporter à cet Auguste la nourriture de ses clientes « le H deux O ». Au moment où l’on parle tellement de l’hydrogène, voici maintenant que l’androgène se fait loi. Ils sont là quarante qui ont de l’esprit comme quatre.

Résultat : un tas d’herbe entouré de pierre à la place du cèdre du Liban qui trônait dans la cour de Jean Nouvel. L’arbre abattu fin août émeut les défenseurs du patrimoine : car ce cèdre avait été planté en 1823 par l’écrivain François-René de Chateaubriand, sur cette parcelle du boulevard Raspail dont il était le propriétaire. On a assassiné, Château « brillant » pour un diamantaire, c’est un drôle d’euphémisme.

Un arbre dont Ézéchiel, lui-même, parle comme l’arbre de l’Éden, et comme le plus beau du Liban. Les Maures, leurs clients, ont une vénération et lui attribuent non-seulement une force végétative qui le fait vivre éternellement, mais encore une âme qui donne la sagesse et l’instinct des animaux, mais aussi l’intelligence des hommes. Voilà peut-être pourquoi on l’aurait coupé ! C’est sciant !!!

Jean Nouvel en avait fait un élément de son projet, que voici finalement dénaturé par des humains de contrefaçon ; les mêmes qui luttent contre celle-ci. Le groupe reprenant les textes du poète Lamartine, à leur compte, dont les voyages en Orient évoquent l’arbre du même nom. « Il semble que la maison à la panthère sache mieux l’histoire de la terre que la terre elle-même ». Les responsables de la Fondation annoncent, que le cèdre abattu, recevra un hommage à la mesure de son aura et une nouvelle fécondation « in vitraux » des quartiers verra le jour, peut-être ?

Un arbre qui devra être plus remarquable que Chateaubriand et Lamartine, mais dont l’espèce est encore à l’étude. Une égérie de la télé-réalité, qui aime la culture par essence, viendra inaugurer ce nouvel emblème et déclarera : « un seul « hêtre » vous manque et tout est des peupliers ». Alors, au revoir Château brillant comme un diamant, et bonjour Château bruyant, comme une poule de quartier.

Anonymode.