En réalité, le « Jasminum sambac » ou Jasmin d’Arabie n’a pas vraiment de lien aujourd’hui avec ce pays, mais plutôt avec l’ Asie. La fleur sert traditionnellement pour les rituels religieux mais aussi de sédatifs. On comprend donc mieux pourquoi maintenant la maison de la péninsule Ibérique veut nous marabouter pour, ensuite, nous laisser dans la maison d’Hypnos et de Morphée. Si vous souhaitez capturer votre auditoire et l’endormir de votre effluve, voilà le parfum des rêveries qui tourne sur lui-même en un cauchemar digne des collections de « Van Herpès »
D’ailleurs, l’étymologie du mot cauchemar est intéressante. Dans ce cas, cauchemar est dérivé de cauquemare, utilisé au XIVe siècle, lui-même formé de cauchier (« presser ») du latin calcare (« talonner, fouler aux pieds ») et du néerlandais mare (« fantôme »). Bref, un fantôme aux pieds pressés pour un parfum. C’est probablement son talon d’Achille. Mais, où sont passés les Dinand, les Mansau, et cie qui nous créaient autrefois des flacons que les gens de la mode appellent aujourd’hui bouteille ! Tant de petites histoires à raconter sur le rouge de Clarins ou sur le violet de Poison, ainsi que sur le jaune de Lacroix… Mais, cela c’est une autre histoire, pour un autre jour.
Anonymode