« Je suis une femme originaire des champs de coton du sud. De là, je suis devenue blanchisseuse, puis, par la suite, cuisinière. Enfin, je me suis lancée dans le business des produits cosmétiques et capillaires » disait-elle avec beaucoup de fierté.
Une nuit dans un rêve, un gros homme noir lui apparut. Il s’assit à côté d’elle et lui dit comment mélanger quelques éléments pour élaborer une préparation qui guérirait ses cheveux. La plupart de ces ingrédients venaient d’Afrique. Le lendemain matin, elle fit ce que lui avait dit le grand homme et appliqua le produit sur sa tête.
Tous ses problèmes de chute de cheveux disparurent. Elle décida donc alors de vendre cette préparation à toutes les femmes noires affligées des mêmes altérations. Un succès qui fit sa richesse mais aussi sa renommée ; la « Helena Rubinstein » noire avant l’heure.Elle reste encore aujourd’hui une référence pour de très nombreuses Afro-Américaines. Plus largement, elle symbolise l’émergence progressive, au tournant du XXe siècle, d’une classe d’entrepreneurs noirs bien décidés à tirer partie de l’abolition de l’esclavage, proclamée en 1865, et à se faire une place dans leur nouvelle patrie.
Anonymode