mercredi 29 septembre 2021

LA MARINE COULE

C’est une bousculade insupportable pour accéder à la projection physique du film pour ce premier jour de la Fashion Week parisienne, rappelant ainsi le bordel ambiant du passé. « Ostal 24 », c’est le titre de celle-ci et cela signifie « maison » dans le vieux dialecte occitan de sa région natale. Que penser des personnes qui déjeunent avec des serviettes sur la tête et qui mangent des pâtes noires et gluantes ou la femme dans un harnais, suspendue au plafond dans une position de chauve-souris pour ne pas dire pire et penser à Denise rue Quincampoix et ses salles sado-maso ? Peu importe le film, au rythme hypnotique, qui vous laisse tout le temps de vous imprégner des vêtements torchons, de la variation de ses créations régénérées, recyclées, humiliées et déjantées.

Serviettes éponges, serpillières et soies d’Hermès sont à la fête, transformant ainsi en vestes des nappes brodées hollandaises. Elle atteint ainsi le niveau de l’Upcycling déjanté sans rêve ni émotion, et sans couture non plus. En tous cas, pas envie de porter des vieux torchons même pour faire plaisir au Seigneur des Arnault.

Au fond de moi, j’ai peut-être peur que, tout d’un coup, tout redevienne comme avant » a-t-elle déclaré, en référence à ses défilés précédents où elle annonçait l’apocalypse climatique. Le mieux pour nous, c’est qu’elle arrête la couture car l’apocalypse est dans serre c’est certain. Une muse nature chauve-souris qui préfère l’obscurité à la clarté, dommage pour nous, mais Ostal » la maison » nous fait peut-être penser qu’elle va retourner définitivement dans sa Corrèze natale. Attendons le défilé du 2 octobre de Dgena Mouclier qui est également une présentation d’Upcycling pour comparaison.

Anonymode