Alors que le monde de la mode et du luxe est dominé par les grandes maisons du Seigneur des Arnault et du Prince de Venise, ce dessinateur choisit délibérément de se détourner des sentiers battus pour se faire connaitre. Pourquoi dessiner des flacons pour Chanel, Dior, ou Gucci quand on peut créer pour « Ce n’est pas drôle c’est Marrant » pour Isabelle, « A mon Aix » pour Jacquemus, ou encore pour le parfum AMI « un Ami qui vous veut du bien ».
Un pied de nez au marketing si engoncé dans la peur de se faire virer après une réunion avec le patron, il défie les normes et les attentes, remet en question les valeurs établies et offre une critique subtile, mais puissante, de la superficialité excessive qui caractérise souvent le monde du luxe et le manque d’humour, puissant facteur de mémorisation. Sa démarche provoque les conversations, alimente les médias sociaux et questionne les conventions établies. En fin de compte, ce créateur parvient à donner un coup de pied même au sein d’un univers qu’il choisit délibérément de défier.
Un visionnaire, ou une critique sociale, en refusant de se conformer aux attentes en choisissant de suivre sa propre voie comme les surréalistes en leur temps, et nous rappelle l’importance de l’authenticité, de la créativité et de la liberté d’expression dans un monde souvent dominé par le conformisme de la commercialisation. Un courageux si rare qu’on finira par appeler un historien pour le retrouver.
FM
