vendredi 28 février 2020

KENZO TRANQUILLE COMME BATISTA

Qui se souvient de l’ADN Kenzo : de ses couleurs emblématiques et de sa couture inimitable ? Olivier Baptista nous propose une nouvelle forme travaillée pour la circonstance et ses débuts dans sa nouvelle fonction de la maison de l’homme de Tokyo. Sa première maison s’appelait « Jungle jap » transformée par la suite en « Kenzo », « un beau Fumet ». Ce créateur est né dans une ville de la préfecture de Hyōgo au Japon, célèbre pour son château, mais cela tout le monde de ma mode s’en fout un peu.

Le portugais, lui, c’est l’architecture qui l’avait attirée en premier, mais c’est en tombant sur un livre de Balenciaga qu’il décide de changer de voie, et d’entrer à l’université de mode et de design de Kingston à Londres, heureusement il n’est pas tomber sur une vidéo de Muss Mayer. Diplôme en « moche », il travaille en tant que styliste pour Max Mara, Christophe Lemaire et Cerruti. Il aurait pu devenir architecte mais « l’angoisse de passer six ans à construire un immeuble » a eu raison de son enthousiasme, il préféra donc l’angoisse de créer quatre collections par an.

Il pique volontiers et souvent des éléments du vestiaire masculin pour les donner à la femme, et privilégie l’image d’une femme forte et assumée, avec des épaules hyperboliques pour un look très Kenzo-file rehaussé d’un soupçon de LVMH, aller s’avoir pourquoi ! Et, si la beauté fait son lit sublime toute seule, elle bâtit étrangement sa renommée parmi les hommes, mais aussi à côtés d’eux, mais à l’écart.


Chapeautée de Capeline, la collection tourne autour du camouflage, pourquoi pas ! Il fait concession mais pour le cimetière, et finit d’enterrer définitivement le Takada de service.

Anonymode