mardi 4 février 2020

ON AURA TOUT VU AU PARADIS

Soldats désarmés, voici la conquête de l’imaginaire et de la mythologie de l’enfance, ce couple en création perpétuelle mérite d’être au panthéon de la mode, eux qui habillent toutes les chanteuses les plus connues de la planète pour leurs concerts, alors que le Seigneur des Arnault paient ces mêmes chanteuses pour assister à ses présentations.

Venant tous les deux des Balkans, ils sont marqués par les militaires. L’intime est la norme bien cachée derrière l’extravagance de ces deux créateurs, une vision unique au-delà du bien et du mal, il raconte l’histoire d’une vie, d’un passé qui influence leur couture, comme Saint-Saint-Exupéry, en son temps, s’inspirait de ses voyages dans le désert. Ils sont les petits Prince de la mode.

Plumes et éclats brillants de cristal d’une légèreté de l’être, quand l’aube prend son envol voici les funambules de l’aiguille en équilibre sur l’arc-en-ciel des défis qui nous convie au Paradis mais Latin. Les derniers purs qui rament en vents contraires, car les vrais artistes sont ainsi : toujours à contre-courant. On n’a jamais vu un grand peintre être dans la convenance usuelle des moutons de Panurge.


Voici des armures de beauté et des uniformes de séduction, des plumes pour une panoplie du sublime, voici les transparences ou vagabondes luni-solaires, enragées de la couture, ils tracent leur route dans une effusion de plumes que la main des aveugles vénère. A eux deux, ils empêchent la lumière exilée de la couture de s’éteindre pour toujours, car ils sont les élus d’Aphrodite, reine de la Beauté, devant les institutions juridiques de la couture, vides de l’avalanche de détresse et de clarté.

Anonymode.