mardi 3 mars 2020

KRISTINA FIDELSKAYA PARIS

Un vieux nuage gris survole mes yeux au loin, et désormais, exhale la majesté de Paris sous la pluie, puis le froid se fait sentir dans l'attente, et l'immense occupant que forme la Fashion Week nous fait sentir que nous touchons peut-être au merveilleux. Depuis huit jours, dans l'attente du rêve, je suis prêt à m'enflammer pour déployer ma plume, enfin !



Puis subitement, je m'enivre sans réserve des émanations de cette femme, de sa sueur et de ses larmes, parce que tout ce qui s'échappe d’elle est sacré, car son origine humaine est la quintessence de ce monde. Depuis le début de la Fashion Week, nous avions amassé des centaines de chimères et de robes. Mais là, pour la première fois, nous apercevions enfin la beauté dans toute sa splendeur. Et la salle en silence face au vide de nos esprits, nous fait prendre conscience que c'est un grand luxe d'attendre l'improbable.
Le ciel rougeoyant pareille à la caresse de ces femmes éblouissantes en blanc, qui se détachent de la faune des aficionados. Voilà une lumière insolente qui m'a obligé à fermer les yeux, et derrière mes paupières, tout l'or du ciel blanc du soir était resté dans sa blancheur virginale et époustouflante que Kristina nous donne comme un cadeau. Voilà certainement la plus belle collection de la Fashion Week de Paris. Ne soyez pas étonné qu'elle ne soit pas au calendrier officiel, car ces officiels la  sont atones de leur sens cognitif, car ils ont une vision du beau par la seule émotion de l'argent, alors que nous avons l'émotion du sublime avec seule contrepartie celle du plaisir de regarder.
Anonymode