mercredi 6 mai 2020

LUXE OU LA GÉNÉROSITÉ DU MÉPRIS

Leur slogan est :« Dérober en grand et restituer en petit, c’est cela la nouvelle philanthropie ! » Le Seigneur des Arnault, symbole de réussite, qui prône le libéralisme débridé, n’hésite jamais à profiter des aides des finances publics tel que son groupe de presse qui bénéficie actuellement du chômage partiel. C’est donc l’Etat qui l’aide à payer ses salariés, pendant que les dividendes coulent à flot pour les actionnaires de ses autres entreprises. Des pratiques qui ne diffèrent nullement de celles des autres géants du Cac 40 continuant à verser des dividendes monumentaux tout en utilisant les paradis fiscaux, un comble !

Un fils à Seigneur, dont le père était, lui-même, chef d’entreprise, a donné son premier emploi dans l’entreprise à ce tout jeune « très polie Techni-Tiens ». Lorsqu’il a racheté le groupe Boussac Saint-Frères, qui est le résultat de sa fortune, il appliquera un plan de licenciement drastique en vendant les actifs à la découpe comme un vulgaire patron-indélicat, ce qu’on a, en son temps, reproché à un autre Bernard que l’on appelait le « Patron-Voyou » et tout cela enrobé dans un « Tapie » de fumée. Tant pis pour les milliers de familles modestes victimes de cette brutalité sociale, « business is business, » la plèbe s’habituera à la pauvreté pendant que ces Seigneurs engrangent toujours plus de Cash Flow.

Le Seigneur, première fortune de France, propose gracieusement la fourniture de gels hydro-alcooliques estampillés de « j’Adior » ou « dans quel monde Vuitton », des masques et des tests pour les hôpitaux français. Philanthropie bien ordonnée commence toujours par soi-même, et à coups de millions. Derrière les beaux discours se cache une prétendue générosité qui est toujours intéressée. Elle vise d’abord à obtenir des contreparties par des ristournes fiscales, et des renvois d’ascenseurs par son chef de fil Emmanuel « Four à Macro-onde », en leader du libéralisme sanglant…

La Fondation du bois de Boulogne a remplacé les péripatéticiennes par un voilier géant pour voguer sur les milliards. Elle a coûté à son créateur 800 millions d’euros, et en a rapporté 480 en baisse d’impôts, un record, et une tristesse pour les français qui, chaque mois, triment pour boucler leur fin de mois. Mais remplacer ces Dames du bois par des Bimbos de mode, finalement, il n’y a pas vraiment de différence.

Le Seigneur évadé à 81 % en Belgique, un paradis au cœur de l’Europe, a ainsi installé plus de 200 filiales offshores. L’image d’un milliardaire généreux parmi tant d’autres ne doit pas occulter la réalité d’une indifférence dévorante des problèmes des Français. Mais, plus radin que Balmain n’existe pas ! Donnez quelques paires de lunettes invendues pour des enchères afin de venir en aide aux soignantes, quelle générosité pour un groupe de Qatari bourré de pétrodollars et de verroteries, et ils s’y connaissent en babioles puisque qu’ils les utilisaient autrefois pour l’esclavage, mais cela est une autre histoire !

Anonymode