vendredi 8 janvier 2021

QUAND ORWELL PARLAIT DE MODE

Que se passera-t-il lorsque les premiers rangs de bimbos et de journaleux disparaîtront un vendredi dans les limbes du pacifique. C’était la question que tout le monde de la mode se posait pendant les attentats, mais voici la Covid qui vient définitivement supprimer ces grandes messes qui ne servent finalement qu’à brosser dans le sens du poil les égos de chaque créateur après Dieu, « un je d’enfant ». Pour certains, et pour la sexualité des autres, oubliant que l’amour est un besoin et que le sexe est juste une envie. J’ai besoin d’avoir l’avis de quelqu’un d’intelligent, connaissez-vous quelqu’un ?

Les designers et les marques se sont mis à l’action, en diffusant des émissions en direct, en créant des films, en entrant dans l’arène de la réalité virtuelle ce qui arrange grandement certains qui construisent les robes avec des gants de boxe, faisant ainsi disparaître définitivement les petites mains derrière le couturier et l’image de celui-ci glorifié pour devenir une icône.

Mais les semaines de la mode, quatre fois par an, sont trop longues, trop fréquentes, trop de voyages, trop de pression pour les créateurs, trop de gaspillage, mais surtout ne laissant pas assez de loisirs pour aller chercher des idées ailleurs ; celles des autres.

Tout d’un coup, tout le monde était chez soi, fini les partouzes de « fil en aiguille ». Les boutiques et les usines fermaient. Les créateurs retardaient leurs collections en restant dans leur atelier. Les vitrines se sont transformées en numérique comme les clientes d’ailleurs. Il ne restait plus qu’une solution : tout parier sur l’écologie et la durabilité, de façon à forcer ceux-ci à en finir d’utiliser des animaux morts et pour leurs clientes d’en terminer avec le grattage suite aux allergies diverses dues aux teintures de la Chine plus Populaire du tout.

La crise nous a donnés le temps de ralentir, de remettre en question nos productions, de nous approvisionner localement (surtout par nécessité) et de réaliser que nous pouvons et devons être plus solidaires et plus responsables. Des mots depuis toujours qui sont devenus réalité.

Les premiers rangs virtuels, les fonds d’écran, les jeux vidéo, les installations, les films font que les bons vieux défilés de mode, faisant tous partie des semaines de la mode, avaient disparu. Et malgré cela, la Semaine de la mode de Paris a généré la plus forte valeur médiatique de tous les temps ce qui tenterait à prouver que nous n’avons besoin ni des bimbos ni des journalistes, seuls les créateurs comptent et, c’est ainsi.

Anonymode