Aucune législation ne saurait, en un clin d’œil, transformer une situation dans laquelle le sexe, le genre et le pouvoir sont restés si longtemps entremêlés. En d’autres termes, les « paritaristes » ont demandé la reconnaissance de la « dichotomie anatomique » mais en aucun cas de la « différence des sexes », qui relève des interprétations sociales du féminin et du masculin. La « reconnaissance de la sexuation des individus abstraits » réclamée par les militantes de la parité avait pour objectif, « de supprimer le sexe comme critère pertinent », et non d’instaurer une représentation « séparatiste » des femmes et des hommes.
En demandant l’inscription du sexe au cœur même de la définition de la citoyenneté, les « paritaristes » auraient ainsi échappé au fameux « dilemme de la différence » : en se distinguant, d’une part, de la conception universaliste traditionnelle qui ne reconnaît pas le sexe comme catégorie, et, d’autre part, d’une vision « participative » de l’inclusion, qui consisterait à demander une représentation des femmes en tant que femmes. A méditer…
Anonymode