Il est vrai qu’après le diable Alexandro Michele, qui s’habillait en Nada, le pire ne pouvait pas être encore plus profond chez Gucci, mais cela suffira-t-il à enthousiasmer les millennials qui consomment du luxe sur un marché en déclin ?
Vendredi après-midi à la triennale, anciennement nommée « La Force de l’Art », un lieu pour une stimulation de l’interaction entre l’industrie et les arts appliqués — un message peut-être ? — on assiste à un show avec une foule très impressionnante qui tapisse la rue à perte de vue. Les stars défilent comme les clients de la Goutte d’Or autrefois. Daisy Edgar-Jones et Dakota Johnson étaient en dentelle couleur crème comme deux jumelles. François-Henri Pinault était tout sourire en posant avec Jin de BTS.
Sur le podium, un an après avoir pris la tête de la marque appartenant à Kering, qui était jadis la vache à lait du groupe, et qui depuis Michele est synonyme de chute libre sans « Para-pute », le directeur artistique Sabato De Sarno nous donne de l’Helmut Lang mélangé avec un zeste d’Hermès à la Miu Miu, pour des femmes fleurs que j’ai connues dans les années 70’s. Avec cette collection, veut-il réaffirmer les codes de la maison et son retour ? Il y avait beaucoup d’accessoires, mais surtout des sacs coordonnés avec les tenues, qui étaient magnifiques ; il faut bien rentrer du cash pour vivre ! Bref, du Zara à des prix stratosphériques, le luxe sans âme, pourtant je suis pour l’augmentation du goût de la miche, mais là pas grand-chose ! Si le fils du prince de Venise veut une meilleure créatrice, et de plus, bretonne, j’ai un nom à lui soumettre.
FM