vendredi 14 février 2025

L’ESSENCE DU SUD ET LE SOUFFLE DU DIABLE

Dans le monde des parfums, où les effluves sucrées et fleuries s’affrontent en duel dans des flacons précieux, un vent de rébellion souffle. Voici « Aïoli » de Jacques MuseMuse, la première fragrance qui ne cache pas son caractère. Déjà Villon, Verlaine, Apollinaire, mais aussi des rimailleurs du dimanche, obscurs et oubliés de tous maintenant, faisaient des gauloiseries pleines d’ivresses et de gloutonnerie, des hymnes charmants à la gloire du melon, de la pêche ou du gigot, mais de l’ail ; rien. Sera-t-il inspiré par sa Provence, façonné par l’ail qui assommerait Méphistophélès.

On peut imaginer que dès les premières notes, cela sera une attaque franche et virile : une envolée d’ail confit, mûri sous le soleil du Lubéron rehaussé d’une « Porte » sur Gordes, avec une touche distyle de bouillabaisse iodée. En cœur, une explosion de thym sauvage et de romarin, qui vient apaiser le feu sacré de l’aïoli. Enfin, le fond révèle toute sa profondeur avec un sillage persistant de pierres chaudes, de lavande… et d’une légère menace de tapenade noire.

Ce parfum sera un manifeste olfactif. Il affirmera votre présence avant même que vous n’entriez dans une pièce, et garantit que personne ne vous oubliera en sortant, pet à votre âme. Parfait pour les rendez-vous où vous souhaitez imposer le respect… ou garantir la distanciation sociale en Vogue. Le slogan de « L’Or Réal » de Madrid, Jacques MuseMuse, « Respirez la Provence, et Assumez l’oignon. »

FM